KRS 1

krs1 Chris Parker, son vrai nom, a profondement marqué les esprits des amateurs de hip-hop de la première génération. Ses textes militants, sa philosophie, sa voix et sa façon de rapper, tout cela était différent des autres dans le contexte de l’époque.

Car dans la deuxième moitié des années 1980, le rap est de moins en moins militant. Bien sûr, il y a le retour à une conscience noire et à un militantisme pro-black avec Public enemy, X-Clan et d’autres mais de moins en moins de messages sociaux ou politiques façon « The Message ».

Entre 1987 et 1990, Chris Parker alias KRS 1 et son groupe B.D.P. (Boogie Down Productions) defendent becs et ongles un rap militant, furieusement politique et social d’où l’origine de son surnom : Le professeur.

A l’époque de l’album « Edutainment », le public de BDP se réduit dangereusement. Beaucoup de fans trouvent que les textes deviennent trop religieux. De plus, le rap change rapidement. Désormais, Dre et le G-funk dominent totalement le marché du rap et KRS 1 fait partie des vieux. Il réagit rapidement. Il récupère sa crédibilité avec des rythmiques plus hardcores. Même chose pour les textes. Son « Sex And Violence » de 1992 en est un bel exemple. Mieux, son album solo « Return Of The Boom Bap » de 1993 confirme cette nouvelle direction artistique. Le succès de l’oeuvre en Europe et particulièrement en France est important. « Sound Of Da Police » est partout, dans toutes les soirées branchées hip-hop. Il faut dire que le titre est énorme. Trois ans plus tard, DJ Cut Killer prolongera le succès du titre avec un mix réalisé dans un appartement de banlieue et filmé par un ancien pote du terrain vague de la chapelle, un certain Mathieu Kassovitz. Jusqu’ici, tout va bien pour KRS 1…Et tout ira très bien jusqu’au « I Got Next » de 1997. 1996 a aussi été l’année du titre « East Coast / West coast killas » enregistré avec Dr Dre, Nas, B.Real et RBX.

Après le « I Got Next », Parker décide d’une pause. Les ventes sont de plus en plus faibles. Et il a déjà dix ans de carrière, énorme pour un rapper. Il revient en 2001 avec « The Sneak Attack ». Mais tout a changé. La nouvelle génération hip-hop ne le connaît pas. L’ancienne est passée à autre chose.

KRS 1 est une grande figure de la culture hip-hop. Comme quelques rares personnes, il incarne l’esprit originel de cette culture. Car au tout début, le rap était soit une affaire d’ego, soit un haut-parleur pour mettre en lumière les conditions de vie des minorités américaines et en particulier celles du Bronx. Chris Parker n’a jamais perdu de vue ce rôle là.

Discographie Selective

BDP (Boogie Down Productions)

BDP1 Criminal Minded (1987, B-boy records)*** Acheter

BDP2 By All Means Necessary (1988, Jive)*** Acheter

BDP3 Ghetto Music : The Blueprint Of Hip-hop (1989, Jive)*** Acheter

BDP Edutainment (1990, Jive)** Acheter

SOLO

KRS11 Return Of The Boom Bap (1993, Jive)*** Acheter

KRS12 KRS 1 (1995, Jive)*** Acheter

KRS13 I Got Next (1997, Jive)** Acheter

krssneak Sneak Attack (2001, Front Page)** Acheter

Artistes du même genre ou de la même époque : Grandmaster Flash, Melle Mel, Chuck D., Public enemy, N.W.A., X Clan, Ultramagnetic MC’s, Stetsasonic, Big Daddy Kane, Rakim, Guru, Lakim Shabazz…

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