Lucky Brown

 Dans la famille Charles Bradley et Sharon Jones, je voudrais les enfants, mais blancs, tout blanc. Pioche ! Bonne pioche : Lucky Brown & the SG’s.

Une soul « roots », enregistrée dans la cave, à l’ancienne, avec belle section de cuivres, super batteur et bonnes lignes de bass, telle est la musique de Lucky Brown. Un groove funk pur, un peu sale, qui vous transporte directement sur la terre battue des premiers studios « Stax« . Oui, ça joue et ça joue bien à l’image d’un cinglant et furieux « Glancing Meteors ». « For Once And For All » sent bon les salles de jeux clandestines de Brooklyn dans les années 1970. Un véritable retour à la grande époque de la « Blaxploitation« .

Il se dégage de cet album une authenticité et une chaleur indéniables, hommage aux grands de la Nouvelle-Orleans et à la culture noire américaine en générale. Et par des blancs-becs, ça force le respect.

Derrière le personnage de « Lucky Brown » se cache Joel Ricci, compositeur, producteur et multi-instrumentiste. Ricci débute en 2011 avec l’album « Space Dream ». « Mystery Road » suit en 2015. Deux albums qui sont le reflet de la passion de Ricci pour le funk et plus exactement le « deep-funk ». Une musique qui sent bon l’improvisation et qui transpire le JB’s et le Meters à chaque note. Une production faussement minimaliste et rudimentaire car obtenir ce son original nécessite une vraie technique.

« Mesquite Suite » est un album phénoménale, chaud, dense et lumineux à écouter absolument.

Lucky Brown & the S.G.’s « Mesquite Suite » (2018, Tramp Tapes / Kudos)*** Acheter

Artistes du même genre ou de la même époque : The New Mastersounds, Cookin’ On 3 Burners, Pimps Of Joytime, The Haggis Horns, Booker T & the MG’s…

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