Glenn Jones fait partie de ces chanteurs soul qui ont marqué les années 1980 et le début des années 1990.
A une époque où chanteurs et crooners soul étaient légion, Glenn Jones, tout comme Freddie Jackson et Luther Vandross, avait su sortir du lot. D’abord grâce à un hit mondial remarquable (le « I’m Somebody » de 1983) puis grâce à une voix exceptionnelle bien soutenue par le travail de producteurs très talentueux (Kashif, Hubert Eaves, Paul Laurence, Barry Eastmond…).
Né à Jacksonville, Floride, Glenn Jones, comme une grande majorité de chanteurs soul, commence par le gospel avec les « Bivens Specials » pendant ses années d’école. A l’âge de quatorze ans, il forme « The Modulations » avec Walter Givens et Ronnie Jones, artistes bien installés sur la scène gospel. Le groupe impressionne le révérend Cleveland qui les invite en Californie où ils enregistrent deux albums sur le label « Savoy » : « James Cleveland Presents The Modulations » en 1975 et « Feel The Fire » en 1976. Les deux albums sont enregistrés dans les studios de Ray Charles. Son nom circule dans le réseau gospel américain.
Lors d’une tournée avec The Modulations, il rencontre Genobia Jeter à Washington. En 1981, sur les conseils du révérend Cleveland, il travaille sur « Things Have Got To Get Better », premier album de la chanteuse. La même année, il enregistre également le premier duo d’une longue série avec elle.
Ensuite, il attire l’attention de Norman Connors. Ensemble, ils travaillent sur la chanson « Melancholy Fire », succès de Norman en 1980 (album « Take It To The Limit »). Puis ils partent en tournée ensemble avant de travailler sur « Mr C (Sing A Love Song) ». Mais Glenn Jones n’a pas encore trouvé un son, une production qui lui conviennent bien.
Grâce à ce nouvel album, un contrat solo est signé sur R.C.A en 1983. C’est l’année de la reconnaissance internationale pour lui. Fini le réseau gospel, il entre par la grande porte sur le marché du funk. Il commence avec un « mini » album sur lequel on trouve « I Am Somebody », « Love Intensity » et « Keep On Doing », duo avec Genobia Jeter. Les producteurs de ces titres sont Al McKay, Robert Wright et Hubert Eaves. « I Am Somebody » est un succès internationale dans les clubs du monde entier et il le restera pendant de longues années.
En 1984, c’est Leon Sylvers qui produit l’album Finesse. « Show Me » et « Meet Me Halfway There » sont aussi de gros succès en discothèque. En 1985, il chante en duo avec Dionne Warwick et apparaît sur la B.O de « Youngblood » avec la chanson « Talk Me Into It ».
En 1986 sort « Take It From Me », son dernier album R.C.A. Il signe ensuite avec « Jive » pour l’album éponyme de 1987 qui comprend « At Last » et « Living In The Limelight ». Désormais, il est bien installé sur la scène soul / funk. Ses ballades sensuelles avec la T.R. 808 sont une marque de fabrique. Il est également capable de composer de superbes titres up-tempo pour les clubs. « Living In The Limelight » en est la preuve. En 1988, il se classe en Europe avec la chanson « Stay », tirée de l’album « All For You ». Cette chanson produite par Teddy Riley sera ensuite un hit mondial pour le trio féminin SWV. Là s’arrête sa période de grande popularité.
En 1994, « Here I Go Again » sera son dernier album à connaître le succès commercial. Ensuite, Glenn Jones retourne à la source, au gospel, après dix ans de succès. La vague « new-jack » aura eu raison de lui.
Discographie selective
Everybody Loves a Winner (1983, FTG)*** Achetez
Take It From Me (1986, FTG)* Achetez
Glenn Jones (1987, Jive)** Achetez
All For You (1990, Jive)*** Achetez
Here I Go Again (1992, Atlantic)**
Here I Am (1994, Atlantic)** Achetez
Artistes du même genre ou de la même époque : Freddie Jackson, Luther Vandross, Will Downing, Tashan, Brian McKnight, Peabo Bryson, Phil Perry, Regis Branson.