Quand Prince forme le groupe en 1990, il le définit comme le meilleur groupe qu’il ait jamais eu.
La vérité, c’est que le New Power Generation va lui permettre d’entrer dans de nouvelles expériences en jouant un funk plus électrique, plus puissant mais aussi plus jazz. Les grands titres princiers de l’ère NPG sont « Diamonds & Pearls », « Gett Off », « Cream », « 7 », « Sexy M.F. », entre autres. Des titres qui rivalisent aisément avec ceux des années 1980.
Entre la fin de « The Revolution » en 1986 et l’année 1990, Prince joue et tourne seul. Il présente le groupe à son public à l’été 1990 lors du « Nude Tour ». Le NPG était le nom de ses musiciens dans le film « Graffiti Bridge » contenant la chanson du même nom. Il devient réalité et transforme son approche de la musique à une époque importante de sa carrière et de sa vie privée.
Après le chef d’œuvre « Sign O The Times » de 1987, il n’a de cesse de jouer du funk et du R&B, ses racines et les raisons de son succès dès le début de sa carrière. Fini les écarts pop et rock même si chaque album compte un titre du genre.
À partir de 1991, il entre dans une période de transition. Il cherche une nouvelle voie, de nouveaux sons. Avec le NPG, il fond son style avec le genre de production très hip-hop du « Bomb Squad » et avec la tendance « new-jack swing » du moment. Il s’agit de rester dans l’air du temps. L’été 1991 est celui de « Get Off », un titre hyper « groove » grâce auquel il récupère les amateurs de musique « black » urbaine. Prince parle de nouveau à la rue.
Qui sont les « New Power Generation » ? La base fixe est composée de MacKenzie et Morris Hayes (claviers), Tony Mosley (guitare & chant), Sonny Thompson (bass), Damon Dickson (percussions, chants, danse) et Levi Seacer (guitare). À différents moments, Chance Howard (claviers), Mono Neon (bass), Mike Scott (guitare), Ida Nielsen (bass), Josh Dunham (bass), Andrew Crouch (bass), Kat Dyson (guitare), Keith Anderson (saxophone), Homer O’Dell (guitariste des Mint Condition et ami de longue date de Prince) et d’autres apporteront leur contribution au N.P.G.
Une chose est indéniable : à une époque où les tendances étaient nombreuses et éphémères, le NPG a permis à Roger Nelson de traverser cette période perturbée avec un niveau de production aussi hallucinant que le niveau technique des musiciens. Au final, il a conservé ses fans de la première heure et il a rallié de plus jeunes auditeurs à sa cause. Un tour de force après plus de dix ans de carrière. Avec le NPG, il enregistre des incontournables de sa discographie comme « The Most Beautiful Girl In The World ». Quand à leur trois albums studio (« Gold Nigga » , »Exodus » et « New Power Generation »), des indispensables dans toutes discothèques dignes de ce nom.
Discographie Sélective
Nigga (1993)***
Exodus (1995, NPG records)***
New Power Generation (1998, NPG)**