Allemagne, Australie, Italie, France, Angleterre…les lieux de renaissance d’une soul pure et dure ne manquent pas, loin de là. Shirley Davis en est un exemple supplémentaire.
À l’instar d’une Sharon Jones dont elle était très proche, Shirley Davis a la voix qui permet de se frotter aux plus grands du genre sans rougir. Pour l’aider, un membre de la formation « Dap-Kings » (Binky Griptite), la chaleur des cuivres, un piano souvent très blues, des guitares électriques et un solide batteur. Le « groove » est là. Il faut dire que la dame a oeuvré avec Wilson Pickett et Marva Whitney, véritables légendes de la soul. Comme ses ainés, elle ne triche pas et donne le maximum vocalement.
Parfois, sa musique se teinte d’afro-beat. C’est le cas sur « Nightlife ». On devine alors les influences de Fela et Tony Allen. Ses origines jamaïcaines sont palpables dans le métissage de sa musique. Rappelons que Londres fut longtemps l’annexe de Kingston. Sur « Fire », il est évident que la dame, anglo-jamaïcaine d’origine, a bien écouté « steel pulse« .
« Wishes And Wants », titre de ce nouvel album, donne le sourire et transmet une énergie très positive. Bon pour le corps, bon pour l’âme. À mettre à côté des Haggis, Funkallisto, Nicole Willis et autre CO3B.
Shirley Davis & the silverbacks « Wishes and Wants » (2018, Tucxone)** Acheter