David Sanborn

sanborn Saxophoniste, compositeur et arrangeur, cet artiste a quelques « grammy » à son actif. C’est l’un des pionniers du « contemporary jazz » et un musicien très demandé en studio dans les milieux pop, R&B, blues, funk et jazz depuis les années 1980.

Ses solos ont embelli les albums de Stevie Wonder, David Bowie, Bobby Charles, James Brown, Esther Phillips et plus d’une centaine d’autres artistes. Oui, j’ai bien dit une centaine.

Sanborn est né en Floride, à Tempa mais il a grandi dans le Missouri, dans la banlieue de St Louis. Le saxophone l’a aidé à vivre, c’est vraiment le cas de le dire. A l’âge de trois ans, il a la polio maladie contre laquelle il se bat pendant huit ans. C’est un médecin qui lui conseille de jouer du saxophone pour renforcer ses muscles, particulièrement les muscles de la poitrine. David écoute le docteur et il a bien raison car il va suivre une belle carrière.

Sa première influence sera Hank Crawford dont il admire la sensualité. En 1965, pour sa vingtième année, il rencontre Paul Butterfield en Californie et devient membre de son groupe. Il joue avec eux à Woodstock puis en studio.

Ensuite débute une longue association avec Gil Evans tout en enregistrant avec et pour d’autres artistes. Citons Bobby Charles (album éponyme), Stevie Wonder (Talking Book), David Bowie (Young Americans) et James Taylor, Michael Franck, Chaka Khan, Fania All Stars ainsi que quelques autres. Bref ! Il est déjà prolifique.

marcus bass Il s’installe à New-York à la fin des années 1970 pour bien entrer dans la décennie suivante. Les années 1980 seront celles du début de sa carrière solo, celles de son association avec Marcus Miller. En 1980, son album « Hideaway » est N°2 des ventes jazz et N°33 au classement pop : Enorme pour un album jazz. Le titre « The Seduction » sera utilisé dans la B.O. du film « American gigolo » et restera classé dans les meilleures ventes pendant 57 semaines consécutives…Et il en sera ainsi pour la plupart de ses albums sur cette décennie. Ce sera le cas pour l’album « Voyeur » un an plus tard qui lui rapporte son premier « grammy ». En 1983, par l’intermédiaire de Marcus Miller, il enregistre avec Luther Vandross pénétrant un peu plus le marché du R&B. A cette époque, son atout principal est la présence de Marcus Miller à ses côtés. Bien sûr, il est très fort techniquement et les émotions transmises par son jeu sont indéniables mais il est aussi vrai que le son métallique de la bass de Miller est une vraie valeur ajoutée.

Malgré ce succès et les multiples demandes de concerts qui vont avec, Sanborn ne cesse d’enregistrer avec les autres dont Billy Joel, Ricky Lee Jones ou George Benson font partie. Cette présence participe à son incroyable aura. La collaboration avec Evans continue sur le « A Change Of Heart » de 1987, N°3 des ventes jazz à sa sortie.

leathal weapon David Sanborn a également écrit des thèmes populaires pour le cinéma. Il y a eu « Moment To Moment » en 1975 et « Psycho III » en 1986 mais c’est surtout sa participation aux B.O. des « Arme Fatale » qui assure sa popularité à plus grande échelle.

Les années 1990 vont être plus difficiles. Il signe avec Elektra et enregistre « Another Hand », album le plus apprécié des puristes de jazz. On y retrouve Bill Frisell, Charlie Haden, Jack DeJohnette et Marc Ribot. « Upfront » et son terrible « Ramblin' » suivent en 1992. Ce sera son dernier gros succès. Ensuite, il enchaine les collaborations avec Cassandra Wilson, Sting, Dave Stewart, Brandford Marsalis, Eric Benet et d’autres. Il remporte un « grammy » en 1999 pour le « meilleur album jazz de l’année ». Mais l’âme n y est plus et surtout l’artiste peine à se renouveler.

En 2003, il signe chez « Verve » pour l’album « Time Again ». Beaucoup de reprises, de « Isn’t She Lovely » (Stevie Wonder) et « Harlem Nocturne », notamment. Une musique toujours entre pop, R&B et jazz. Ensuite, rien de remarquable jusqu’au « Time & The River » de 2015.

En quarante ans de carrière, Sanborn n’a jamais dévié du chemin tracé en 1975. Il a été une influence majeur pour de nombreux saxophonistes.

[jwplayer mediaid= »10574″]

Discographie Selective

 sanborn1 Hideaway (1979, Warner)**

voyeur Voyeur (1980, Warner)**

backstreet Backstreet (1982, Warner)**

closeup Close Up (1988, Reprise)***

upfront Upfront (1992, Elektra)***

timeagain Time Again (2003, Verve / Universal)**

sanborn Time & the river (2015, Okeh)***

Artistes du même genre ou de la même époque : Kenny G., Najee, Bob James, David Benoit, George Howard, Fourplay, Joe Sample.

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.