Le Canada compte 38 millions d’habitants dont 8 millions de francophones. Ces derniers sont concentrés dans la province du Québec, sur la côte Est.
Ici, le français est une question de survie et notre langue est défendue becs et ongles. Le québécois se bat beaucoup plus que le français pour la langue de Molière. À mort les anglicismes ! « Courriel » n’est-il pas une invention québécoise ? Si la capitale est Québec, la ville de Montréal est considérée comme la ville principale, celle du business, pardon, des affaires. Inutile de dire que la nature luxuriante a une importance particulière aux yeux des québécois. Les « Laurentides » sont à deux pas de Montréal : forêts et lacs à perte de vue. Et ce n’est qu’un exemple de nature sauvage. Dans le genre, la Gaspésie n’est pas mal non plus. Chez eux, les fleuves ressemblent parfois à des mers. Pour eux, nos fleuves sont des ruisseaux.
Niveau culturel, la musique classique, le jazz et la chanson francophone tiennent une place prépondérante. Mais les cultures urbaines sont très bien représentées depuis une période assez récente. Cultures électroniques, « groove », « Musiques Du Monde » ont des leaders parfois très charismatiques. Malheureusement, ces artistes ne défendent pas souvent le français. Ils sont la preuve d’une société multi-ethnique où portugais, haïtiens et arméniens forment des communautés importantes.
Depuis les projets « Futur Sound Of Montréal » et « Kobayashi » au début des années 2000, Anomalie, Kaytranada, Melissa Laveaux ou encore « Busty and the bass » sont des relais de qualité qui portent haute les couleurs d’une certaine société québécoise, les couleurs de l’autre France, multiethniques. Une société moderne, celle du 21eme siècle, résolument attachée à la nature mais détachée du conservatisme et de la religion qui ont longtemps dominés.
On pourrait vous entretenir de « La » Celine, Lara Fabian, Stefie Shock, la bottine souriante, les tireux d’roches, de Linda Lemay, Ariane Moffatt, Daniel Lavoie, Carole Laure, Richard Desjardins ou Garou, que nenni ! La visite sera centrée sur le Québec de la rue, des clubs, du métissage à deux exceptions près…
UZEB « Brass Licks » 1983. Ces québécois ont marqué l’histoire du jazz. Dans les années 1970, le courant « jazz-rock » est en plein essor. Les UZEB en deviennent l’un des fleurons. Un parcours qui couvre plus de 40 ans… Acheter
« FUTUR SOUND OF MONTREAL / Dan Lalonde » « Tell Me Why » 2004. En 2004, le producteur Mauricio Svanstrom enregistrait ce projet afin de présenter la scène électronique de Montréal. Electro, electro-jazz, hip-hop, soul, une belle mosaïque de ce que Montréal comptait alors comme talents dans ces différents courants musicaux.
KOBAYASHI « Never Was » 2005. Au milieu des années 2000, les Kobayashi jouent un « acid-jazz » qui flirte souvent avec l’électronique. La version québécoise du label « Talkin’ Loud » qui fera les beaux jours des clubs du port du vieux Montréal.
Melissa LAVEAUX « Postman » 2013. De parents haïtiens, elle est née à Montréal en 1985 et grandit à Ottawa. Désormais, elle vit en France. La seule qui ne soit pas québécoise mais elle défend la langue française et vous savez quoi ? On avait envie de la mettre en tabernak ! Acheter
CHROMEO « Over Your Shoulder » 2013. Un funk électrique par un duo bourré d’énergie et d’idées. Un régal indispensable en soirée. Influences du groupe « Chic » évidentes. Acheter
KAYTRANADA « Weight Off » 2016. Pur produit de Montréal, ville où il a grandi depuis son arrivée d’Haïti, Kaytranada (Louis Kevin Celestin) a été un DJ réputé avant de devenir un producteur à la réputation internationale.. Acheter
ANOMALIE « Metropole » 2017 Nicolas Dupuis est montréalais. Il vous dit tout ici Acheter
BUSTY & THE BASS « Closer » 2017. Quand des étudiants de l’université « McGill » de Montréal se mettent au funk, ça donne ce titre tubesque. Belle surprise de l’année 2017. C’est l’fun ! Acheter
the BROOKS « Turn Up The Sound » 2020. Un sacré gang ! Acheter
TAIMA « Inutuulunga » 2003. Le Québec a parfois une fâcheuse tendance à négliger ses populations autochtones. Dommage ! Les « Taima » sont de ceux-là. Elisapie Isaac est inuk. Elle rencontre le montréalais Alain Auger en 2000. En résulte un bien bel album trois ans plus tard. Ce titre en est extrait.
Daniel BELANGER « Chanter Encore » 2001. Fameux auteur de Montréal aux multiples récompenses et nombreux albums (10). Un artiste à texte qui n’hésite jamais à toucher aux sonorités urbaines dans ses compositions. Son album « Rêver Mieux » de 2001 est considéré par beaucoup comme son plus réussi. « Chanter Encore » en est extrait. Acheter
Photos : Christophe Augros (haut de page : Montréal vu depuis le « Mont Royal » / « peinture murale » dans le quartier du « plateau »)
Pour Andréanne, Sèb, Guy et la tribu québécoise…