Bobby BROWN

Bobby Barrisford Brown est un artiste dont le nom apparaitra plus souvent dans la rubrique « faits divers » que dans les classements des meilleures ventes d’albums. Du moins à la fin de sa carrière.

Car il fut un temps, avant une vie privée compliquée -bénédiction pour les médias à scandales- ou Bobby Brown était adulé, admiré et respecté pour ses talents d’artiste. Né le 5 février 1969 à Boston, USA, Bobby Brown est d’abord connu comme le chanteur et leader du groupe « New Edition« . Pourtant, au début, ce rôle ne lui était pas destiné. Il avait été confié à Ralph Tresvant, considéré comme plus sexy et donc plus populaire auprès des jeunes adolescentes noires américaines des années 1980.

 Larry Blackmon

En 1985, après trois années passées avec New Edition et trois titres N°1 au « hit single », Brown décidait d’un parcours solo. Son premier single (« Girlfriend ») écrit par un membre du groupe californien « Collage », très populaire à l’époque, est N°1 des ventes R&B en 1986. Mais l’album intitulé « King Of Stage » est un flop retentissant tout comme « Girl Next Door », deuxième single. Pourtant, ce dernier est produit par Larry Blackmon du groupe Cameo. C’est le problème : Bobby Brown fait du Cameo et pas le meilleur, sans personnalité propre. À ce moment précis, nombreux sont ceux qui pensent que quitter New Edition a été une erreur monumentale. Personne ne pouvait prévoir la suite…

 Babyface

Pour redresser la barre, son label (MCA) fait appel aux producteurs les plus en vu du moment : L.A. & Babyface et Gene Griffin & Teddy Riley. L’album « Don’t Be Cruel » voit le jour en 1988. Le label s’attendait à un bon résultat, pas au phénomène qu’il va déclencher. L’oeuvre est un succès mondial à grande échelle. Les chansons « My Prerogative », « Roni », « Every Little Step » et « Rock Wit’Cha » sont dans les meilleures ventes. « Don’t Be Cruel » se vend en 1988 et 1989 à un public très large. S’ensuite une tournée sur plus d’une année. Bobby Brown passe pour le leader du genre « New-jack swing« . En l’espace d’un album, il devient une star internationale.

Issu d’une famille de huit enfants dont le père est ouvrier en bâtiment et la mère institutrice, Bobby Brown grandit dans le quartier « Roxbury » de Boston dans lequel vous ne mettriez les pieds qu’en cas d’absolue nécessité. Il grandit avec les gangs. À onze ans, il est un délinquant expérimenté et un fieffé voleur. Après le choc de la mort de son meilleur ami, il décide de se reprendre. Avec son ami des cours de basket, un certain Michael Bivens, il veut tenter sa chance dans la chanson. Ensemble, ils recrutent Ricky Bell, Ralph Tresvant et Ronnie Devoe pour former New Edition. Brown est le cadet du groupe.

 Maurice Starr

Maurice Starr, producteur expérimenté et éventuellement requin aux dents très acérées, prend les New Edition sous son aile. « Candy Girl », titre produit par ses soins est N°1 des ventes R&B en 1983 sur son label « Streetwise ». Il place le groupe chez « MCA » pour un montant qui ne sera jamais dévoilé mais dont on peut penser qu’il compte au minimum 7 chiffres.

En dépit du succès commercial des New Edition, bobby se sent un peu à l’étroit. De plus, le courant entre Maurice Starr et lui ne passe pas du tout et c’est un doux euphémisme. Enfin, il n’approuve pas du tout la direction artistique imposée aux New Edition. « Ce n’était pas mon son, j’aspirais à un son plus dur, plus street » me dira-t-il plus tard en interview.

Après le phénoménal succès de « Don’t Be Cruel », il enchaine avec « On Our Own », chanson enregistrée pour la B.O. du film « Ghostbusters II », également N°1 des ventes. Inutile de dire que le niveau du compte en banque suit celui de sa popularité. Peut être un peu trop rapide pour un « bad boy » de Boston…Après la sortie de l’album « Dance !…Ya Know It » (album de remixes et d’inédits à l’intérêt limité), il disparait pendant trois ans.

Sur la période, il s’installe à Atlanta, crée sa société de production et se met en couple avec la chanteuse Whitney Houston

1992 commence très bien pour l’homme et l’artiste. Bobby et Whitney se marient en juillet de la même année. « Bobby », nouvel album, sort en 1992. On ne change pas une équipe qui gagne : L.A. & Babyface ainsi que Teddy Riley sont à nouveau réunis pour le projet. L’album atteint le million d’exemplaires très rapidement. L’album est N°2 des ventes « pop » et quatre singles entrent dans le « top 10 R&B » dont trois sont aussi dans le « top 10 pop ». Les dollars pleuvent à nouveau. Mais le succès est légèrement inférieur à « Don’t Be Cruel » pour une raison simple : il s’adresse plus à un public spécialisé « New-Jack / R&B » et moins au public blanc branché pop. « Humpin’Around », « Two Can Play That Game », « Something In Common » (duo avec madame), « Pretty Little Girl » marquent néanmoins l’année.

En 1993, naissance de Bobbi Kristina Brown, leur fille. Ensuite, il est préférable de taire la vie privée, glauque. D’un point de vu artistique, rien de notable jusqu’en 1996. Cette année-là, les New Edition annoncent leur retour en studio. « Home Again » sera une vraie réussite artistique et commerciale. N°1 des ventes en septembre 1996. Le « Oh Yeah It Feel So Good » produit par Jam & Lewis et son break à la 5’30 restent un grand moment dans la carrière du groupe. La suite n’aura plus aucun intérêt et est à ranger sur l’étagère « drame absolu ».

Discographie Sélective

 King Of Stage (1987, MCA)* Acheter

 Don’t Be Cruel (1988, MCA)*** Acheter

 Bobby (1992, MCA)*** Acheter

Artistes du même genre ou de la même époque : Keith Sweat, GUY, Today, Johnny Gill, Al B Sure, Blackstreet…

 

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