Fred WESLEY

 Longtemps directeur musical du regretté James Brown et tromboniste des JB’s, Fred Wesley est un artiste prestigieux. On lui doit les quelques titres légendaires du funk et de beaux albums en solo.

« Pour moi, le bonheur c’est Fred Wesley qui joue du trombone » : James Brown.

Né un 4 juillet 1943 en Géorgie, Etats-Unis, il étudie le piano dès la plus tendre enfance sous l’autorité de sa grand-mère, professeur de musique. Très vite, il est attiré par les « big bands » comme celui de son père, Fred Wesley Sr. Il reste fixé sur le piano jusqu’à ses dix ans. Ensuite, il apprend la trompette avant de choisir définitivement le trombone.

Pendant ses années universitaires à l’université d’Alabama, il part en tournée avec Ike & Tina Turner puis avec Hank Ballard. Un pied dans le jazz, un autre dans la soul

Après un passage dans l’armée, Fred forme son groupe baptisé « Mastersound » et joue une musique hybride entre R&B et hard-bop. Le groupe se sépare après un an d’existence. A cette époque, le trompettiste Waymon Reed l’appelle pour lui dire que James Brown cherche un tromboniste. Il prend la place.

Les relations entre les deux hommes seront très tendues. Le comportement dictatorial de Brown portera souvent sur les nerfs de Wesley et les clash seront nombreux. Pourtant, leur association sera fructueuse. Wesley joue un rôle majeur dans la conception des titres « Say It Loud (I’m Black and I’m proud) », « Licking Stick », « The Payback », « Mother Popcorn », « Hot pants » et quelques standards de « Mr Dynamite ».

Fin 1969, trop c’est trop. Wesley quitte les JB’s. Il revient deux ans plus tard comme directeur musical et arrangeur, poste central. On ne peut pas sous-estimer son importance sur les albums « Black Caesar », « Slaughter’s Big ripa-off » et « The Payback ». Avec Maceo Parker et Bootsy Collins, Fred Wesley fait passer Brown de la soul au funk. « Doin’ It To Death », c’est lui. « Papa Don’t Take No Mess » : Encore lui. En plus de son rôle avec Brown, il joue avec les JB’s sur les classiques « Damn Right I Am Somebody » et « Breaking’ Bread ».

En 1975, les désaccords financiers et artistiques sont trop profonds. Wesley quitte définitivement James Brown. C’est le début de sa période « Parliament / Funkadelic » avec George Clinton.

 Wesley entre dans « Parliament / Funkadelic » par la grande porte : Il joue sur l’album « Mothership Connection ». Contrairement à James Brown, Clinton fait preuve de souplesse et il encourage ses musiciens à se lancer dans des projets solo. En 1977, Fred Wesley ose enfin enregistrer un album sous son nom et pas des moindres : « A Blow For Me A Toot For You ». Maceo et Clinton sont de la partie. Un album brillant. Après un deuxième opus solo (Say Blow By Blow Backwards), il quitte la sphere « P-funk » et revient à ses premiers amours : Le jazz ! Il rejoint le « Count Basie Orchestra » et met en lumière le groupe « Kameleon » dont il est le producteur.

En 1981, il s’installe à Hollywood et devient un musicien de studio très demandé. Il joue avec Earth Wind & Fire, Barry White, Gap Band, Curtis Mayfield, Terry Callier et d’autres. Les grandes années sont derrière et les temps sont difficile pour lui.

Il relance sa carrière solo en 1990 avec l’album « New Friends », trop jazz pour l’époque dominée par « new-jack swing » et « hip-hop« . Grâce aux rappers, il a la possibilité de revenir sur le devant de la scène. Le nombre incalculable de samples empruntés à James Brown remet les JB’s en pleine lumière. Les « JB Horns » (Wesley, Parker et Pee Wee Ellis) partent en tournée. En 1996, Fred Wesley monte son groupe. Six ans plus tard, il publie ses mémoires puis enregistre « With A Little Help From My Friends ». Il devient professeur de musique dans une université de Caroline Du Nord tout en continuant la scène. En 2015, il sortait « Generations », album enregistré avec Leonardo Corralid et Tony Match. Une carrière de plus de 50 ans et un artiste qui force le respect par sa simplicité et sa gentillesse. Notre rencontre pour une interview en 2005 est marqué dans ma mémoire pour toujours.

Discographie selective

 Breakin’ Bread (1974, import)***

 Damn Right Iam Somebody (1974, import)*** Acheter

 A Blow For Me A Toot To You (1977, AIM records)***

 Say Blow By Blow Backwards (1979, Sequel)*** Acheter

 New Friends (1990, Antilles)** Acheter

 The JB Horns (1990, Gramavision)**

 Comme ci Comme ça (1991, Antilles)** Acheter

 Swing & Be Funky (1992, Minor Music)*** Acheter

 Amalgation (1994, Minor Music)*** Acheter

 To Someone (1995, Good Hope)*

 The Final Blow (1995, AEM)***

 Wuda Cuda Shuda (2003, Hip Bop)** Acheter

 It Don’t Mean A Thing If It Ain’t Got That Swing (2006, SSP)***

 With A Little Help From My Friends (2010, BHM)*

 The Lost Album (2011, Hip-O Select)***

 Generations (2017, Minor music)** Acheter

Artistes du même genre ou de la même époque : Maceo Parker, Roy Hargrove, Nils Landgren, Daniel Zimmerman, The JB’s, Bobby Byrd, Tower Of Power,…

 

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