Né à Philadelphie en 1951, ce brillant bassiste souvent assimilé au jazz a pourtant passé le gros de sa carrière dans d’autres genres musicaux.
Jeune, il joue de l’accordéon, du violon et du violoncelle avant de se fixer sur la bass, électrique et acoustique. Il en deviendra vite l’un des maître. Sa technique, sa rapidité et sa technique « slap » l’imposent dans le monde. A l’université, c’est avec des groupes rock et R&B qu’il fait ses premières armes. Puis il s’installe à New-York et joue avec des pointures du jazz comme Pharoah Sanders, Gil Evans, Horace Silver, Stan Getz, Dexter Gordon ou Art Blakey. Déjà, le monde des musiciens est impressionné par son jeu. Mais c’est avec la formation « Return To Forever » qu’il devient populaire. Au sein de ce groupe, avec Chick Corea, il joue une musique hybride entre rock et jazz sur la voix tracée par Miles Davis avec l’album « Bitchees Brew ». Avec Jaco Pastorius, il est le bassiste le plus impressionnant de l’époque.
Il se lance en solo en 1976 avec l’album « School Days » puis lance le projet « the Clarke / Duke Project » avec George Duke. Il écrit aussi de nombreuses musiques de film. Dans les années 80, sa musique touche au funk, au rock, à l’électronique et au jazz. Sa collaboration avec Jean-Luc Ponty et Al Dimeola en 1995 sera très remarquée et connaitra un beau succès commercial. L’ensemble de ses albums solo aura la même recette avec des succès irréguliers.
Dans les années 2000, il enregistre un album majeur dans sa carrière : « 1, 2 To The Bass ». Une oeuvre très inspirée à laquelle participe Q-Tip du groupe rap « A Tribe Called Quest« . En 2006, il sort « Standards » avec le batteur Leon « Ndugu » Chancler et la pianiste Patrice Rushen. En 2008, c’est le grand retour de la formation « Return To Forever » attendu depuis de nombreuses années par les amateurs de jazz, de funk et de Stanley Clarke. La même année, il retrouve Marcus Miller et Victor Wooten, deux autres bassistes prodigieux pour un album à trois. En 2010, il sort le « Stanley Clarke Band » avec la pianiste japonaise Hiromi, le batteur Ronald Bruner Jr et de nombreux autres invités. L’artiste aime toujours varier les projets et surprendre son public, à presque soixante ans. Chapeau bas !
Discographie
Return To Forever (1973, Verve)***. Du coeur, de la passion, de l’inspiration et une musique chaude. Joe Farrell (saxophone), Flora Purim (chant), Airto Moreira (batterie), Chick Corea, Lenny White, Pat Martino…
Stanley Clarke (1974, Epic)***. Un des plus grand disque de jazz / funk où la dextérité du bassiste est très impressionnante.
Journey To Love (1975, Epic)**. Le musicien prend de l’assurance et signe encore un grand disque jazz / funk des années 70. Jeff Beck, Chick Corea, Lenny White et John McLaughlin sont de la partie…
School Days (1976, Epic)***. Un superbe dialogue acoustique entre bass et guitare sur « Desert Song » où Clarke et McLaughlin s’entendent à merveille. George Duke est dans l’équipe. Un album qui prouvait que succès commercial peut aussi rimer avec qualité. L’album qui le met définitivement au sommet.
I Wanna Play For You (1979, Epic)*. Une musique qui s’oriente plus vers le R&B même si jazz, rock, électronique et même disco (« Just A Feeling ») sont au programme. George Duke s’occupe du funk avec le piano électrique. Un titre reggae surprenant avec Jeff Beck !
Rocks, Pebbles And Sand (1980, Epic). Du funk avec louis Johnson (du duo « Brothers Johnson ») et Chick Corea.
The Clarke / Duke Project (1981, Epic)***. Une association un peu décevante car chaque musicien est loin de son niveau maximum. Mais le duo entre dans les meilleures ventes et touche un public plus large.
Fuse One (1981, C.T.I. / IMS)***
Let Me Know You (1982, Wounded Birds). Bof ! Loin d’être une oeuvre marquante dans sa carrière. Même la presence de Carlos Santana n’aide pas à en faire un bon album.
The Clarke / Duke Project Vol.2 (1983, Epic)**
Time Exposure (1984, Epic)**. Le meilleur album funk du bassiste avec un titre culte : « Heaven Sent You » chanté par Howard Hewett du groupe funk Shalamar. Une musique qui fait de plus en plus de place à l’électronique.
Hideaway (1986, Portrait). George Howard, Angela Bofill, Herbie Hancock et Stewart Copeland ne donnent pas le maximum mais l’ensemble est bon. Point fort : La reprise du « Overjoyed » de Stevie Wonder.
If This Bass Could Only Talk (1988, Portrait)**. Un album qui revient au jazz, laissant un peu de côté le funk et le R&B. Wayne Shorter est excellent sur « Goodbye Pork Pie Hat » tout comme Freddie Hubbard sur « Funny How Time Flies », reprise d’un titre de Janet Jackson.
« The Manhattan Project » (1991, Blue Note)***. Superbe! Wayne Shorter, Michel Petrucciani et Lenny White donnent le maximum. Très inspiré et excellent techniquement. Un grand « live ».
East River Drive (1993, Epic)*. A 42 ans, Clarke nous offre une musique plus sophistiquée et plus mature. Il se dirige davantage vers les musiques de film et ça se sent sur cet album solo. Gerald Albright et Jean-Luc Ponty ont rejoint l’équipe.
Live At The Greek (1993, Epic)***. Un autre grand « live » où Najee, Larry Carlton et Billy Cobham nous offrent 70 minutes de plaisir avec de bons solo et un vrai plaisir de jouer.
Live In Montreux (1994, Jazzdoor)***
Rite Of Strings (1995, I.R.S.)***. Impressionnant. Un classique. Les compositions et improvisations sont de très haut niveau. Une association de musiciens qui est une vraie valeur ajoutée.
Jazz Straight Up (2000, Vertical Jazz)*
1, 2 To The Bass (2003, Sony)***. Un album à posséder dans la carrière de S.Clarke. Un retour en grande forme avec Q-Tip qui apporte la touche hip-hop. Glenn Lewis et Amel Larrieux ( du duo « Groove Theory ») s’occupent de la touche R&B. Un titre magistral et très émouvant : « I Shall Not Be Moved » lu par Oprah Winfrey.
Standards (2006, Kind Of Blue)**
The Toys Of Men (2007, Telarc)***
S.M.V. « Thunder » (2008, Telarc)**
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Jazz In The Garden (2009, Telarc)**
The Stanley Clarke Band (2010, Telarc)**
Return To Forever « Forever » (2011, Telarc)***
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